Houston, we have a problem…!

Je me surprends de plus en plus souvent à communiquer avec mes enfants, à l’intérieur de mon propre domicile, par texto, essentiellement à l’heure des repas (mais pas que…) !

Evidemment, vu de l’extérieur et dit comme ça , 2 réflexions s’offrent au lecteur :

1- oh! la chance qu’elle a, elle habite une riche et grande demeure tellement immense que quand les enfants se trouvent dans l’aile ouest et elle dans sa cuisine high tech de l’aile est, ils ne peuvent pas l’entendre.

2- la pôv, elle a perdu le contact avec ses enfants, ils ne se parlent plus, c’est terrible.

Une once de vérité se cache dans les 2 cas.

Oui, j’ai la grande chance d’ habiter une maison dans laquelle un étage me sépare de la chambre de mes enfants lorsque je suis dans la cuisine (pas vraiement High Tech…) et eux dans leur chambre.

Et oui, je perds le contact oral avec eux quand ils y sont enfermés avec un casque vissé sur la tête à écouter de douces méloppées qui leur bousillent les conduits auditifs.

Bref, le drame se produit toujours à heure fixe, en fin de journée quand le dîner est prêt.

C’est à ce moment que je lance un  » à table ! » libérateur, d’une douce voix fluète et aimable, pleine de l’entrain que confère à une mère aimante la confection d’un dîner réparateur. Sans réponse et gardant mon calme, je réitère cet appel 2, 3 fois jusqu’à ce qu’il se transforme en cri strident, à la limite de l’hystérie.

Toujours sans réponse, je me place alors en bas des escaliers et hurle mon appel en mettant mes mains en cône devant ma bouche pour que le son porte (je sais c’est pathétique). Mais aucun écho ne me revient et le désespoir me guette.

C’est là que survient l’idée lumineuse, le coup de génie : et si je leur envoyais un texto, vu qu’ils sont gréffés à leur portable qui vibre toutes les 3 secondes dans la poche avant de leur jean, ça devrait marcher.

Et là, miracle, la réponse arrive, sèche, clinquante et brutale sur l’écran de mon portable:

« Yo, g faim »

suivie d’un smiley débile qui rigole et semble se foutre de moi…

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