Depuis la naissance de mon premier enfant, je n’ai loupé aucune visite annuelle chez le pédiatre !
C’est mon côté psycho-rigido-parano qui me pousse tous les ans à me dire « vas-y, on ne sait jamais, c’est justement l’année ou tu n’iras pas qu’il y aura un problème ».
Sauf que, passé un certain âge, on ne parle plus de courbe de croissance et autre ROR ou encore varicelle et caca jaune. Non, il arrive un moment où votre bébé n’en est plus un et où le pédiatre vous demande insidemment » il est vacciné contre l’hépatite ? »
Hein, quoi, comment, c’est quoi ce truc, l’hépatite ?
C’est une maladie de grand, un truc dégeulasse qui s’attrape en … Oh! non, c’est impossible docteur, pas mon petit garçon, il est encore trop jeune, voyons, il n’a que… 14 ans!
Eh oui, me dit-il, justement, c’est l’âge où on vaccine contre l’hépatite : premiers flirts, premiers baisers, colos…
Bon, passé le choc d’avoir à réaliser enfin que mon rejeton N°1 avait du poil aux pattes (et ailleurs…) je me suis rendue compte ce jour-là que je refusais qu’il grandisse, que j’avais beaucoup de mal à l’imaginer à jouer à autre chose qu’aux Playmobils et aux Legos et que j’étais… une pôv mère nulle et castratrice.
Bon, j’ai tout de même dit au pédiatre, que là, tout de suite c’était pas possible et que je reprendrai un rendez-vous.
Oui, bien-sûr, me répond-il, et il pourra peut-être venir tout seul la prochaine fois !
Je vous rassure, depuis ce rendez-vous mémorable (enfin, pour moi), mon fils, 17 ans aujourd’hui, a acquis une certaine expérience (pour ne pas dire une expérience certaine…) dans l’art du flirt.
Mais c’est une autre histoire.