En parents attentionnés et prévoyants, nous avons inscrit notre fils aîné à la conduite accompagnée.
On n’a pas bien mesuré à l’époque ce que le terme « accompagnée » impliquait véritablement.
J’ai réellement compris le jour où le gentil moniteur m’a convoquée pour une séance pédagogique.
Celle où il explique aux parents comment devenir moniteur à leur tour.
Elle est là l’embrouille, j’ai jamais voulu devenir monitrice d’auto-école moi !
Ce jour-là, je me suis donc retrouvée assise à l’arrière du véhicule que mon fils … conduisait.
Frappée par un genre de tétanos parental, je regardais, pétrifiée, la nuque juvénile qui me faisait face (oui, ça fait bizarre écrit comme ça, mais, non, mon fils n’a pas les yeux dans le dos !) quand la voiture a démarré …
Une fois passé l’instant de panique totale pendant lequel je me suis dit que la seule issue était d’annoncer au moniteur :
– non, il y a erreur Monsieur le Moniteur, je ne suis pas la mère de cet enfant, puis-je descendre du véhicule ?
j’ai passé l’heure qui a suivi à m’enfoncer les ongles dans la paume des mains et à me filer des crampes aux pieds à force de freiner dans le vide…
La séance s’est achevée sur quelques recommandations des plus anodines :
– Bon, moi, j’ai la double pédale Madame, mais pas vous …
Je confirme, mon kangoo n’est pas équipé haut de gamme
– En cas de coup dur, vous tirez le frein à main…
Bien-sûr, et le port du casque est-il obligatoire ?