Je lisais la semaine dernière une interview de Jane Fonda. Je la trouvais tellement magnifique quand j’étais petite fille.
Elle a 73 ans aujourd’hui et sur les photos publiées avec l’article, elle a l’air sublime !
J’avais un peu peur de tomber sur une énième interview de star américaine qui le valent bien et qui vous balancent que vieillir n’est pas si difficile et qu’elle-même baignait dans le bonheur. Je me demandais comment cette femme, qui comme beaucoup d’actrices serait éternellement jeune dans mon esprit, comment donc elle avait abordé le rapport au temps, les dégradations physiques et leur acceptation. J’ai découvert une femme profonde et qui avait visiblement beaucoup réfléchi sur le sens de sa vie.
Ce qu’elle disait dans cette interview était très simple et très subtil à la fois : à propos de la brièveté de la vie, du partage, de la maladie, du don de soi, de la mort … Le tout avec beaucoup d’autodérision et de lucidité. On sentait comme une distance entre elle et son image, une distance propre aux sages, que l’on n’atteint qu’avec l’âge et qui la faisait devenir plus humaine et incarnée.
Je vous parle d’elle, parce que je l’ai vue hier soir au Grand Journal de Canal +. Elle m’a à nouveau bluffée par sa beauté et son dynamisme. Malgré quelques (!?) reprises chirurgicales ici ou là, je lui ai trouvé un côté « authentique » qui m’a touchée. Qui a touchée l’enfant que j’étais et que je reste en la voyant toujours aussi belle. Je me rends compte en écrivant que je suis certainement trop crédule et que je n’ai encore pas , moi-même accepté certaines choses…
N’empêche, elle me ferait presque dire que : oui, on peut être ET avoir été ! On se rassure comme on peut.