Quand j’avais ton âge …

Un des avantages d’avoir des enfants « grands » (= 15 ans et +), outre qu’on n’a plus à les emmener au square ou à se cogner des après-midis pâte à sel et autres mako-moulâges, c’est qu’on peut avoir des conversations un peu plus « soutenues » avec eux.

Quand je dis conversations, je m’entends : il s’agit en fait de leurs réponses brèves et distraites à nos questions pourtant ouvertes et

consensuelles.

Parfois, ces conversations ont une issue définitive et sans appel dont on a du mal à se remettre tant elles nous renvoient à notre condition de pauvre mortel vieillissant…

Démonstration :

Ce jour-là, je tentais de parler lecture avec mon fils aîné car je le trouvais une énième fois affalé sur son lit entouré d’une bouteille de

coca et de sa prothèse non amovible appelée également Portable.

Je tentais une approche autour des « Cavaliers » de Kessel que je lui avais naïvement fourni quelques jours plus tôt et qui m’avait moi-même enthousiasmée quelques (dizaines d’) années auparavant.

La discussion a vite tourné au vinaigre quand je lui ai reproché de ne pas lire assez, en terminant par un ridicule :

« quand j’avais ton âge… »

Je parlais tout à l’heure de réponses brèves et distraites, en voici l’illustration par ce qu’il m’a répondu ce jour-là :

« ouais, ben tu l’as plus mon âge …! »

CQFD !

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