Depuis que Cars 2 est sorti au cinéma, mon plus jeune fils me demande d’aller le voir.
Je l’aime énormément cet enfant, plus que moi-même mais je vois ici les limites de cet amour que je croyais pourtant infini.
J’ai du atteindre une sorte de limite d’âge.
Un rejet total des dessins animés s’est opéré en moi et là, je me trouve dans l’incapacité physique et mentale de me taper un énième navet, même par amour pour lui.
Evidemment, d’aucun diront que c’est injuste, que pour les 2 autres (les 2 grands), je me suis coltinée Sinbad , Spirit, Aladin et autre Ratatouille ou encore Raiponce et wall-E (Un sommet …).
Et sans broncher en plus, avec cette abnégation résignée propre aux jeunes mères aimantes qui pensent vivre éternellement dans le monde merveilleux de T’choupi.
Ben oui, mais là, j’en peux plus, c’est plus fort que moi, Cars 2 et en 3D en plus, c’est insurmontable pour mon cerveau de quadra sous alimenté en hormones.
Tant pis, j’assume : les désirs de cinéma du denier de mes rejetons seront sacrifiés sur l’hôtel des nanars….
Enfin, en même temps, tous les pédo psychiatres le certifient : la frustration est mère de tous les génies.
La preuve, à force d’essuyer les refus, mon 3è fils veut être… réalisateur de cinéma !
La dernière fois qu’il m’a piqué mon antique caméscope pour « faire un film », il s’est tourné vers moi et m’a demandé :
– Maman, tu veux bien faire la méchante vieille sorcière qui meurt empoisonnée dans mon film ? »